Traînée sur le ventre mou de la
servilité
Machine au nec plus ultra des
futilités
Il est ce meuble destiné aux
plateaux télé
Livré par la gratuité de ses
mensonges ailés
Du Moyen- Âge, son argument de
stigmatisation
Il garde intactes les plaisirs de
l’autoflagellation
Qu’il confectionne par une pensée
très bas de gamme
S’adonnant aux meilleurs fouets
d’amalgames
Dans le rôle de l’intellectuel
docile et bien affable
Il joue l’Autre modéré dans sa
version acceptable
Il se met en quatre au service de
sa passion
Plus dévoué qu’un domestique sur
une plantation
Accusant de tous les maux ses
coreligionnaires
Pour un brin de célébrité, que ne
faut- il pas faire ?
Feignant le dégoût pour se hisser
sur leur mêlée
À force de se cogner, sa
crédibilité est fêlée
Expert autoproclamé du terrorisme
Il accable d’injures le
multiculturalisme
Piètre comédien prêt à tout pour
plaire
À la haine arable où son public
prospère
Essoufflé pour le caresser dans le
sens du poil
Il s’indigne et peste à la vue d’un
voile
Sans broncher il trompe son
auditoire
Pour l’ovation que ses bronches
vont recevoir
Maître des courbettes et des
sourires hypocrites
Il caresse le rêve secret
d’appartenir à l’élite
Qui très méprisante pour succomber
à son leurre
Le laisse tranquillement faire son
beurre.
Sagi SINNO, Décembre 2017.
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